Des Origines au Temps de la Chrétieneté

A la période de
Les premiers habitants du Marquenterre furent très probablement des Gaulois de la famille, où à peu près des Morins qui s’établirent plus tard dans le Nord de
Nampont possède sur son territoire des petites substructions gallo-romaines au Plouy, des substructions gallo-romaines entre
A l'entrée du village de Nampont, au lieu-dit la Cavéette, des fouilles de sauvetage effectuées en 1970 sauvèrent 4 sépultures de la fin du VIème siècle, début du VIIème, restes d'une importante nécropole mérovingienne. Elles permirent de connaître le mode d'inhumation : sépultures en terre libre, orientées Est-Ouest, pieds à l'Est, fosses creusées dans la craie où des rognons de silex encadraient les corps couchés sur le dos.

Sur le territoire de Nempont, on peut découvrir de grands enclos rectangulaires entre

Le village de Nempont est issu d’un point de passage sur l’Authie. Une agglomération serait née autour d’un oratoire fondé par Saint-Firmin en l'an 346. Deux sites de peuplement, Nampont et Nempont, se sont fixés de part et d’autre du gué permettant de franchir l’Authie.
En janvier 858, les Normands se dirigent sur l’Abbaye de Fontenelle. A peine les derniers gardiens cheminaient-ils vers les provinces du Nord avec les corps de Saint-Wandrille et de Saint-Ansbert, jadis leurs abbés, que les pirates s’abattirent sur l’abbaye et la détruisirent de fond en comble. Le Couvent de Fontenelle possédait dans le Ponthieu et le Boulonnais plusieurs métairies dont il tirait jadis de nombreux et abondants produits. Les religieux trouvèrent tout naturellement abri et subsistance dans ces hameaux. Le cortège arrive sur les bords de l’Authie et franchit la rivière sur un pont, en un lieu nommé « Mittispons ». Il y est accueilli par la population et par les moines de Fontenelle qui avaient abandonné les premiers le monastère et s’étaient réfugiés dans une propriété de Saint-Wandrille, appelée Bladulfi Villa (Bloville hameau de Boisjean). Ils y reçurent alors les reliques au milieu des louanges à la gloire du Seigneur et les fidèles plantèrent une croix de bois à l’endroit même où ils avaient été déposés. Il n’y avait pas d’autre endroit pour traverser la rivière, le gué d’Authie étant trop rapproché de l’estuaire pour qu’il ait été fréquenté par les voyageurs, et nul autre passage favorable n’existant à partir de Douriez.
Aux Xème et XIème siècles, le pont de Nempont, dernier passage sur l’Authie avant la mer, faisait partie des concessions du Roi Robert le Pieux, envers le Monastère Saint-Lucien de Beauvais.
Nempont semble occuper une position routière très importante vers « Quentovic ». Par un acte de 1002, le fils d’Hugues Capet, accorde aux moines de l’Abbaye Saint-Lucien de Beauvais, le libre passage de leurs charrettes et de leurs bêtes de somme au travers de Nempont et la libre circulation depuis cet endroit jusqu’au « castrum » de Montreuil. Cette exemption du tonlieu de Nempont ainsi que son adjonction, seront renouvelées en 1060 à cette abbaye lors de la première année du règne du Roi Philippe 1er. Le travers de Nempont relevait donc du roi, vraisemblablement depuis que Hugues Capet possédait Montreuil et qu'il avait installé son gendre au « castrum » d’Abbeville. Son rôle sur le plan économique, vis-à-vis du Ponthieu, devait être très important tant après l’an mil qu’avant. Il permettait en venant de la région d’Abbeville, de Normandie ou de l’Oise, de gagner les environs de Montreuil et de cette cité, donc le Boulonnais.
Le Marquenterre a été anciennement presque entièrement couvert d’eau, la mer, que n’arrêtait encore aucune digue, le couvrait deux fois par jour et transformait les lieux bas en bâches salées, les rivières s’y répandaient sans obstacles,
Très probablement, et si haut que l’on s’enfonce dans l’histoire, à moins de remonter aux temps inconnus où le pays fut peuplé, les habitants luttèrent toujours quelque peu contre l’envahissement des eaux. Une levée de terre, des claies préservèrent quelque culture sur les atterrissements, l’habitation, le village se défendaient ainsi. La mer montait jusqu’au début du XVIIIème siècle aux abords de Nampont. Elle amenait des navires dans le port qu’elle avait formé. Ainsi, il est possible d’en retrouver les traces grâce aux nombreux fossiles de coquillages laissés par la mer dans les couches crayeuses du sous-sol.
En juillet 1123, l’autel de Nempont « Nempont Ultra Aquam » fut confirmé à l’abbé de Saint-Josse-sur-Mer par l’Evêque Ingelran.
